Depuis le premier cas de COVID-19 a été découvert en Indonésie et officiellement annoncé par le Président de la République d’Indonésie S.E. Joko Widodo le 2 mars 2020 et suivi de la déclaration de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 11 mars 2020 selon laquelle l’épidémie de COVID-19 est une pandémie, de nouveaux cas se sont développés entre 250 et 350 cas par jour[1] en Indonésie.

Même si pour la plupart des personnes ayant un système immunitaire normal, COVID-19 peut ne pas avoir un impact grave que le cas de mortalité mondiale est encore entre 7% à 8%[2], mais pour les personnes atteintes de troubles de consommation de drogues en particulier ceux qui s’injectent des drogues, ont généralement compromis leur système immunitaire et peuvent rencontrer plus de défis.

Par conséquent, il est important d’assurer la continuité d’un accès adéquat aux soins de santé et aux services sociaux pour eux; et de continuer à fournir des soins, conformément aux besoins, comme le décrit les Normes internationales pour le traitement des troubles liés à la consommation de drogues (ONUDC/OMS, 2020), au mieux de leurs capacités.

L’initiative a été lancée la dernière semaine de mars 2020, lorsqu’un mentor (agent) national de l’Office des Nations Unies pour la drogue et le crime (ONUDC) pour le traitement et la prévention de la toxicomanie en Indonésie a recueilli des informations sur la cartographie des centres de traitement de la toxicomanie dans plusieurs provinces indonésiennes afin d’avoir une information actualisée sur la situation du traitement de la toxicomanie pendant la pandémie de COVIDE-19. De nombreux praticiens, en particulier ceux qui travaillent dans des centres communautaires de traitement de la toxicomanie, se sont sentis confus et inquiets quant à la façon de fournir le service pendant cette période, car il n’existe pas de lignes directrices techniques sur la prestation de traitements médicamenteux dans un milieu hospitalier ou externe pendant les pandémies comme le COVID-19. Certains d’entre eux ont fermé pour toute nouvelle admission, d’autres avec un programme ambulatoire fonctionne toujours, mais il était nécessaire d’étendre les services dans les services à distance ou en ligne, et certains ont besoin d’informations supplémentaires sur les activités de sensibilisation au cours de cette situation.

En outre, de nombreux organismes nationaux et internationaux ont fait la même préoccupation et ont convenu d’avoir une discussion virtuelle régulière et ont mis sur pied un groupe de travail technique (GTT). Les diverses agences nationales et internationales autres que le Bureau du programme de l’ONUDC en Indonésie sont composées de représentants du Ministère des affaires sociales; l’Office national des stupéfiants; Drug Dependence Hospital, Ministère de la Santé; le Colombo Plan Drug Advisory Programme (CPDAP) en Indonésie, l’Association indonésienne des conseillers en toxicomanie et d’autres organisations qui travaillent sur le traitement des troubles liés à la consommation de drogues.

Animées par le mentor national de l’ONUDC en Indonésie, les réunions virtuelles régulières ont eu lieu six fois (une ou deux fois par semaine) jusqu’à présent. Les réunions virtuelles visent à fournir des mises à jour régulières et à partager des informations relatives aux services de traitement de la toxicomanie pendant la pandémie de COVIDE-19; et de créer un groupe de travail technique à distance chargé d’élaborer une ligne directrice pratique pour les services de traitement des drogues pendant la pandémie de COVIDE-19. La situation COVIDE-19 ne décourage pas l’esprit et la passion de contribuer davantage aux autres, comme en témoigne la bonne collaboration et l’harmonie entre ces organisations nationales et internationales en Indonésie!

[1] https://covid19.go.id/peta-sebaran, consulté le 5 mai 2020 à 09:00 heure de Jakarta

[2] ibid