Différences entre les troubles psychotiques avec la consommation simultanée de cannabis et les psychoses induites par le cannabis

Format
Scientific article
Publication Date
Published by / Citation
Amamou B, Fathallah S, Mhalla A, Saadaoui MH, Douki W, et al. (2017) Differences between Psychotic Disorders with Concurrent Cannabis Use and Cannabis-Induced Psychoses. J Addict Behav Ther 1:1
Original Language

Anglais

Country
Tunisie
Keywords
cannabis
psychosis
mental disorders
cannabis induced psychosis

Différences entre les troubles psychotiques avec la consommation simultanée de cannabis et les psychoses induites par le cannabis

Abstrait

Contexte : Le fait que la consommation de cannabis peut entraîner des symptômes psychotiques a été reconnu il y a des années. De plus, lorsque le patient consomme du cannabis, la distinction entre un trouble psychotique primaire et une psychose induite par le cannabis semble être critique pour le pronostic. Cependant, peu d’études ont porté sur les différences entre ces deux groupes diagnostiques. Nous supposons que les troubles psychotiques induits par le cannabis présentent des caractéristiques démographiques, prémorbides et cliniques particulières. Notre objectif était d’identifier les principaux facteurs associés aux troubles induits par le cannabis.

Méthodes: Nous avons mené une étude rétrospective pour une période de douze ans, de janvier 2002 à décembre 2013. L’échantillon de l’étude était composé de patients hospitalisés dans le département psychiatrique, qui ont signalé la consommation de cannabis, et ceux dont le sang et le dépistage toxicologique urinaire ont montré la consommation de cannabis. Les caractéristiques démographiques, familiales et cliniques ont été évaluées. Les troubles psychotiques ont été diagnostiqués selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux des critères de la quatrième édition (DSM-IV), et la population de l’étude a été divisée en deux groupes, selon le lien de causalité du cannabis sur les troubles psychotiques.

Résultats : L’échantillon était composé de 75 patients. Dans l’ensemble, 53 (70,66 %) ont été diagnostiqués comme ayant une psychose primaire, et 22 (29,33 %) ont été diagnostiqués comme ayant une psychose induite par le cannabis. Des différences significatives ont été observées dans deux domaines, concernant les caractéristiques familiales et cliniques. L’analyse multivariée des données utilisant la régression logistique a montré quatre prédicteurs comme étant plus grand dans le groupe de psychose cannabis-induit. Le premier facteur était l’âge inférieur à 25 ans. Les sujets dans le groupe induit de psychose étaient plus jeunes, ayant un âge médian de 25.1 ans comparés à 32.1 ans pour des sujets dans la psychose cannabis-induite. Le deuxième facteur était l’état matrimonial. Les sujets isolés ou séparés développaient davantage de troubles induits par le cannabis (ratio de cotes (OR), 2,5; intervalle de confiance à 95 % (IC), 0,69-8,96 facteur de corrélation de l’Pearson (p 0,09). Le troisième facteur était les antécédents familiaux de troubles psychiatriques ((OR), 2,6; IC à 95 %, 1,14-5,9). Le dernier facteur clé a été un âge précoce sur l’exposition à la substance, inférieure à l’âge de 25 ans (0,02).

Conclusion: Les différences entre les troubles liés à la toxicomanie et les troubles liés à la consommation de substances comorbides permettent d’identifier les prédicteurs d’une psychose induite par la substance. Ces facteurs pourraient aider les cliniciens à classer correctement un trouble psychotique de phase précoce qui se produit avec la consommation de substances afin de contester le traitement et de gérer les troubles mentaux graves et persistants.

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