Problèmes de toxicomanie mentale, neurologique et de toxicomanie chez les réfugiés en soins de santé primaires

Format
Scientific article
Publication Date
Published by / Citation
Kane et al. BMC Medicine 2014, 12:228 http://www.biomedcentral.com/1741-7015/12/228
Original Language

Anglais

Keywords
refugee
PTSD
epilepsy
Global mental health
Service utilization
trauma
Help-seeking behavior

Problèmes de toxicomanie mentale, neurologique et de toxicomanie chez les réfugiés en soins de santé primaires

Abstrait

Fond

La recherche épidémiologique basée sur la population a établi que les réfugiés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (LMIC) sont exposés à un risque accru de problèmes mentaux, neurologiques et de toxicomanie (MNS). Une meilleure connaissance des taux pour les problèmes de SNS qui sont traités dans les établissements de soins primaires des camps de réfugiés est nécessaire pour cerner les lacunes en matière de service et éclairer l’affectation des ressources. Cette étude estime la couverture des services de MNS dans les camps de réfugiés en présentant les taux de visites dans les centres de soins primaires des camps pour le traitement des problèmes de MNS en utilisant les données de surveillance du Système d’information sanitaire (HIS) du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.

Méthodes

Des données ont été recueillies entre janvier 2009 et mars 2013 auprès de 90 camps de réfugiés répartis dans 15 LMIC. Des visites dans les établissements de soins primaires ont été enregistrées pour sept catégories de SNS : épilepsie/saisie; consommation d’alcool et de drogues; retard mental/déficience intellectuelle; troubles psychotiques; troubles émotionnels; plainte somatique médicalement inexpliquée; et d’autres plaintes psychologiques. La proportion de visites de MNS attribuables à chacune des sept catégories est présentée par pays, sexe et groupe d’âge. Les données ont été combinées avec les données sur la population des camps pour générer des taux de visites de MNS pour 1 000 personnes par mois, une estimation de la couverture des contacts.

Résultats

Les taux de visites pour les problèmes de MNS variaient largement d’un pays à l’autre, allant de 0,24 pour 1 000 personnes par mois en Zambie à 23,69 au Libéria. Les taux de visites pour l’épilepsie étaient plus élevés que n’importe la d’aucune des autres catégories de MNS dans neuf des quinze pays. La plus grande proportion de visites de SNS dans l’ensemble était attribuable à l’épilepsie/saisie (46,91 % chez les hommes/35,13 % de femmes) et aux troubles psychotiques (25,88 % chez les hommes/19,98 % chez les femmes). Chez les enfants de moins de cinq ans, l’épilepsie/saisie (82,74 % de femmes de sexe masculin/82,29 %) représentait également la plus grande proportion de visites de SNS.

Conclusions

Les systèmes de santé des réfugiés doivent être prêts à gérer les troubles neuropsychiatriques graves en plus des troubles mentaux associés au stress. Des taux relativement faibles de visites émotionnelles et de consommation de substances dans les soins primaires, comparativement à une forte prévalence de telles affections dans les études épidémiologiques, suggèrent que de nombreux problèmes de SNS demeurent sans surveillance par les services de santé des réfugiés. Une grande disparité des taux entre les pays justifie une enquête supplémentaire sur les aides à la recherche de comportements des réfugiés et sur la capacité des systèmes de santé à identifier et à gérer correctement divers problèmes de MNS.

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