Effet de la naloxone intranasale vs intramusculaire sur le surdosage d’opioïdes : un essai clinique randomisé

Format
Scientific article
Publication Date
Published by / Citation
Dietze P, Jauncey M, Salmon A, et al. Effect of Intranasal vs Intramuscular Naloxone on Opioid Overdose: A Randomized Clinical Trial. JAMA Netw Open. 2019;2(11):e1914977. doi:https://doi.org/10.1001/jamanetworkopen.2019.14977
Original Language

Anglais

Country
Australie
Keywords
Opioid
opioids
overdose
naloxone
opioid overdose

Effet de la naloxone intranasale vs intramusculaire sur le surdosage d’opioïdes : un essai clinique randomisé

Points clés

Question: 800 μg de chlorhydrate de naloxone administrés intranasally comme efficaces pour inverser le surdosage d’opioïdes que la même dose administrée par voie intramusculaire?

Résultats : Dans cet essai clinique randomisé à double insu et à double mannequin de 197 clients dans un établissement d’injection médicalement supervisé, beaucoup plus de clients qui ont reçu la naloxone intranasally ont eu besoin d’une dose de sauvetage de naloxone comparée aux clients donnés la naloxone intramusculairement, reflétant un temps plus lent pour répondre en termes de respiration et de conscience améliorées parmi le groupe intranasal.

Signification: Cet essai a constaté que la même dose de naloxone donnée intranasally n’était pas aussi efficace que la naloxone donnée intramusculairement dans l’inversion de surdosage d’opioid, suggérant que d’autres travaux sont nécessaires pour établir la dose optimale de naloxone nasale.

Abstrait

Importance : Des essais cliniques non aveugles antérieurs ont suggéré que la voie intranasale du chlorhydrate de naloxone était inférieure à la voie intramusculaire largement utilisée pour l’inversion du surdosage d’opioid.

Objectif: Pour vérifier si une dose de naloxone administrée intranasally est aussi efficace que la même dose de naloxone administrée par intramusculaire dans l’inversion du surdosage d’opioïdes.

Conception, réglage et participants : Un essai clinique randomisé à double insu et à double mannequin a été mené au Centre d’injection médicalement supervisé unilysed à Sydney, en Australie. Les clients du centre ont été recrutés pour participer du 1er février 2012 au 3 janvier 2017. Les clients admissibles étaient âgés de 18 ans ou plus ayant des antécédents de consommation de drogues injectables (n = 197). L’analyse de l’intention de traiter a été effectuée pour tous les participants qui ont reçu des modes de traitement intranasal et intramusculaire (actif ou placebo).

Interventions : Les clients ont été randomisés pour recevoir 1 des 2 traitements : (1) administration intranasale de chlorhydrate de naloxone 800 μg par 1 mL et administration intramusculaire du placebo 1 mL ou (2) administration intramusculaire du chlorhydrate de naloxone 800 μg par 1 mL et administration intranasale du placebo 1 mL.

Principaux résultats et mesures : La mesure principale de résultat était la nécessité d’une dose de sauvetage du chlorhydrate intramusculaire de naloxone (800 μg) 10 minutes après le traitement initial. Les mesures des résultats secondaires comprenaient le temps d’une fréquence respiratoire adéquate supérieure ou égale à 10 respirations par minute et le temps jusqu’à Glasgow Coma Scale score supérieur ou égal à 13.

Résultats: Un total de 197 clients (173 [87,8 %] d’hommes; âge moyen [DD], 34,0 [7,82] ans) ont terminé l’essai, dont 93 (47,2 %) ont été randomisés à la dose intramusculaire de naloxone et 104 (52,8%) à la dose intranasale de naloxone. Les clients randomisés à l’administration intramusculaire de naloxone étaient moins susceptibles d’avoir besoin d’une dose de sauvetage de naloxone que les clients randomisés à l’administration intranasale de naloxone (8 [8,6 %] vs 24 [23,1 %]; rapport de cotes, 0,35; IC à 95 %, 0,15-0,66; P = 0,002). Une augmentation de 65 % du risque (rapport de risque, 1,65; IC à 95 %, 1,21-2,25; P = 0,002) pour le temps à la fréquence respiratoire d’au moins 10 et une augmentation de 81 % du risque (rapport de risque, 1,81; IC à 95 %, 1,28-2,56; P = 0,001) pour le temps à Glasgow Coma Échelle score d’au moins 13 ont été observés pour le groupe recevant la naloxone intranasale par rapport au groupe recevant la naloxone intramusculaire. Aucun événement indésirable majeur n’a été signalé pour l’un ou l’autre groupe.

Conclusions et pertinence : Cet essai a montré que la naloxone administrée par voie intranasale dans une installation d’injection supervisée peut inverser le surdosage d’opioïdes, mais pas aussi efficacement que la naloxone administrée par voie intramusculaire, des résultats qui reproduisent en grande partie ceux des essais cliniques non aveuglés précédents. Ces résultats suggèrent que la détermination de la dose optimale et de la concentration de naloxone intranasal pour répondre à une surdose d’opioïdes dans des conditions réelles est une priorité internationale.

Enregistrement de l’essai : anzctr.org.au Identificateur : ACTRN12611000852954.

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